Par Me Oudy Bloch
« Israël Apartheid », voilà une de ces accusations grotesques et indémodables que l’on entend ad nauseam dans les rues, sur les campus universitaires ou sur les réseaux sociaux. Sous couvert d’une solidarité de façade avec les Palestiniens, mais motivés en réalité par une haine obsessionnelle d’Israël, ces accusateurs reprennent un narratif ancien et mensonger.
En 1975 déjà, l’ONU votait une résolution faisant du « sionisme […] une forme de racisme et de discrimination raciale ». En 2001, cette accusation infamante revint sous la forme d’un parallélisme entre sionisme et apartheid lors de la Conférence de Durban. Cette analogie est une fumisterie.
Car on le sait, tous les citoyens israéliens, quelle que soit leur culture, couleur, religion, idées politiques, orientation sexuelle ont les mêmes droits. Les musulmans, les druzes, les chrétiens israéliens ont le droit de vote, de religion, de mouvement, d’expression, et travaillent en Israël. Certains sont hauts gradés dans l’armée ou la police, députés, juges, ambassadeurs. Il y a même un ministre arabe musulman islamiste, Mansour Abbas, dans le gouvernement actuel, et l’arabe est une langue officielle du pays. L’inverse, en revanche, n’est pas vrai. La loi palestinienne punit de mort la vente de terres à des Juifs et, en 2013, Mahmoud Abbas déclarait qu’aucun israélien ne serait toléré dans un futur État palestinien.
Cette chimère « Israël-apartheid » est, par ailleurs, entretenue avec une hypocrisie abyssale par nombre d’organisations pro-palestiniennes.
C’est ainsi que, sans rougir de honte, des associations LGBTQ dénoncent une prétendue discrimination contre les palestiniens, mais jamais elles ne condamnent les terroristes homophobes du Hamas qui traquent les homosexuels jusqu’à les jeter des toits des immeubles. Elles oublient aussi que de nombreux homosexuels palestiniens cherchent asile en Israël.
C’est ainsi également que des organisations dites « humanitaires », qui bénéficient en Israël d’une entière liberté d’expression, se taisent quand le Hamas et l’AP arrêtent, emprisonnent et torturent des journalistes, des opposants politiques et des musulmans qui ont le malheur de ne pas être croyant. On ne les entend pas plus dénoncer les manuels scolaires palestiniens appellant à la destruction d’Israël et au meurtre des Juifs. Tout récemment Amnesty International a publié un rapport accusant Israël de pratiquer l’apartheid, la domination et des crimes contre l’humanité, rien que ça et ce, depuis 1948 ! C’est donc bien l’existence de l’État hébreu en tant que tel qui est remise en cause par ce type de rapport outrancier.
D’autres encore font l’apologie de groupes terroristes. Comme le collectif « Palestine Vaincra » à Toulouse, qui finance des camps d’été liés au FPLP où l’on apprend à des petits de 5 ans le maniement des armes et la haine des Juifs, et qui manifeste régulièrement pour la libération de terroristes palestiniens. Partenaire revendiqué du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, ce collectif compte deux terroristes, Georges Ibrahim Abdallah et Leila Khaled, comme membres d’honneur. Et malgré cela, les autorités françaises ne semblent prendre aucune disposition à leur encontre.
Enfin, otages d’une doxa qui fait d’Israël la quintessence du mal sur terre, aucune de ces organisations ne mentionne les 3000 enfants palestiniens de Gaza et Judée Samarie opérés gratuitement du cœur dans les hôpitaux israéliens depuis une vingtaine d’années. Pas une phrase sur les dizaines de milliers de patients palestiniens qui, chaque année, bénéficient de soins donnés par des médecins israéliens, ni sur les centaines de milliers de palestiniens qui, chaque semaine, vont travailler en Israël. Pas un mot enfin sur les 93 % de palestiniens de Jérusalem-Est qui, sondés, préfèrent être sous contrôle israélien que palestinien.
Si elles soutenaient vraiment les palestiniens, ces organisations dénonceraient, avec lucidité et entre autres, la corruption du Hamas et de l’AP, les violences contre leurs propres populations, l’enseignement de la haine des Juifs, l’utilisation du terrorisme et des enfants comme boucliers humains…, au lieu de fantasmer sur un apartheid israélien qui n’existe pas et dont les accusations emporteront inévitablement une nouvelle flambée d’antisémitisme.